Pour ce 50ème article, un sujet qui dépasse le design pour lorgner du coté de la théologie et la philosophie.

Le principe du rasoir d’Ockham affirme que si le choix est possible entre des designs fonctionnellement équivalents, le design le plus simple devrait être sélectionné.

Différentes variations de ce principe existent, chacune est adaptée pour prendre en compte les particularités du domaine ou de la connaissance.
Quelques exemples :
« Une pluralité ne doit pas être posée sans nécessité » – Guillaume d’Ockham
« la nature ne fait rien en vain ni de superflu » – Aristote
« On devrait tout rendre aussi simple que possible, mais pas plus. » – Albert Einstein

L’idée implicite est que les éléments non nécessaires diminuent l’efficacité du design et augmentent les probabilités de situations non prévues. Des lourdeurs non nécessaires que ce soit physiques, visuelles ou cognitives dégradent les performances. De plus des éléments de design non nécessaires ont la possibilités de créer des problèmes. Il y a aussi une esthétique de principe qui associe la « coupe » d’éléments non nécessaires à l’élimination des impuretés d’une solution : le design a un résultat plus propre et plus pur.

Il faut utiliser le principe du rasoir d’Ockham pour évaluer et sélectionner parmi plusieurs designs fonctionnels équivalents. L’équivalence fonctionnelle se réfère ici à des performances comparables d’un design sur des mesures communes. Par exemple, étant donnés deux affichages fonctionnellement équivalents (égaux en contenus et lisibilité), il faut sélectionner l’affichage avec le moins d’éléments visuels.

La page de recherche de Google est un excellent exemple de l’application de ce principe comparé à la concurrence.

Un exemple pratique sur un site web (en anglais).

Texte traduit provenant de Universal Principles of Design