Peter Merholz d’Adaptive Path commence sa présentation en prenant l’exemple de la photographie et de la simplification de l’appareil photo. Il s’attache notamment sur le premier appareil photo de chez Kodac qui a grandement simplifié la prise de vue.
Il pose ensuite la question quel est le plus grand compliment qu’on puisse évoquer à propos d’une interface utilisateur ?
Ce n’est pas le fait qu’elle soit hautement profitable ou quelle ne plante jamais mais qu’elle soit cool, fun, qu’elle suscite l’engouement qu’on en parle à ses amis (par exemple l’iphone).
L’évolution d’un produit est représenté par cette pyramide :
On commence par la technologie et justement l’erreur est de se concentrer sur la technologie
La technologie évolue et ne reste pas un avantage sur la compétition. Il faut en faire plus.
Il prend l’exemple de Vi par rapport à la machine à écrire et les premiers magnétoscopes.
On se concentre ensuite sur les fonctions. On en ajoute de plus de plus pour garder l’avantage par rapport à la concurrence. Cela marche pendant un certain temps, les clients achètent en fonction du nombre de fonctions. Le produit devient tellement compliqué que l’utilisateur ne sait plus quels sont les possibilités.
On obtient alors ca :
Enfin on vient à l’expérience utilisateur car la technologie et les fonctions ne sont plus compétitives. Cela permet de se distinguer de la concurrence. Même Microsoft l’a compris.
Il faut savoir jeter des fonctions et réfléchir continuellement au produit pour trouver la solution belle et élégante qui marche (il cite alors un livre de Steve Jobs écrit en 1984).
C’est un état d’esprit. Tout dépend de la façon dont approche les problèmes qu’on essaye de résoudre ou la façon dont on compte vendre notre produit.
Il prend bien sur l’exemple de la Wii.
Donner une personnalité à son produit pour le rendre plus attractif.
Lors du développement d’un produit, l’erreur la plus classique est de construire le produit et l’expérience utilisateur à partir des données : quels données avons nous ? comment interpréter ces données ? C’est la vision de l’ingénieur.
Il faudrait faire l’inverse concevoir de l’extérieur (utilisateur) vers l’intérieur (données).
On a besoin d’une vision de l’expérience, une liste d’objectifs qui répondent à un besoin de l’utilisateur.
Il prend l’exemple de Google Calendar et de son succès. L’équipe de Google a interviewé plus de 800 personnes pour savoir ce qu’elle voulaient et construire une vision.
Il rajoute l’exemple du Palm Pilot.
Il faut aussi valoriser le système : Déplacer la difficulté pour permettre de simplifier l’expérience de l’utilisateur.
Exemple de l’Ipod : toute la complexité a été déplacée dans Itunes et le store.
Il prend aussi un très bon exemple sur les produits pharmaceutiques (aller aux slides à 37:27) ou encore Flickr.
En conclusion : l’experience utilisateur définit le produit que l’on veut créer.