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Fonction et Forme

La forme suit la fonction

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Le dicton la forme suit la fonction nous vient de l’architecte américain Louis Sullivan qui affirme que la forme et l’apparence extérieure d’un bâtiment doivent découler de sa fonction et de ses articulations intérieures :

It is the pervading law of all things organic and inorganic, of all things physical and metaphysical, of all things human and all things superhuman, of all true manifestations of the head, of the heart, of the soul, that the life is recognizable in its expression, that form ever follows function. This is the law.

Elle est tirée d’un courant plus général appellé fonctionnalisme.

Le corollaire de « la forme suit la fonction » peut être interprété de deux façons différentes comme une description de la beauté ou une prescription de la beauté.

  • L’interprétation descriptive est que la beauté résulte d’une pureté de la fonction et une absence d’ornementation.
  • L’interprétation prescriptive est que les considérations esthétiques dans un design devraient être secondaire par rapport aux considérations fonctionnelles.

Le corollaire a été adopté et popularisé par les architectes modernes au début du 20ème siècle puis a été adopté par les designers dans de nombreuses disciplines. On parle aussi dans un sens plus général de fonctionnalisme. Les aspects fonctionnels d’un design ont l’avantage d’être moins subjectifs que les aspects esthétiques.

La forme suit la fonction sur google.com

La page d'accueil du moteur de recherche Google est un parfait exemple de la forme suit la fonction

Cependant la question ne doit pas être limitée à « quels aspects de la forme doivent être exclus ou échangés contre des fonctionnalités ? » mais « quels aspects du design sont critiques pour le succès ? » Quand le temps ou les ressources sont limités, les compromis sur le design doivent être basés sur ce qui fera le moins de préjudice aux probabilités de succès. Dans certaines circonstances, les considérations esthétiques seront mise de coté et dans d’autre cas ce sera les fonctionnalités.
Les facteurs déterminants ? ce qui sert le mieux le produit !

 

Il ne faut pas oublier que l’esthétisme et le biais d’attractivité joue un rôle important dans l’acceptation d’un design comme nous le rappelle avec brio Donald Norman dans sa video TED :

En conclusion, il est intéressant d’utiliser l’interprétation descriptive de la forme suit la fonction comme un guide esthétique mais il ne faut pas utiliser l’interprétation prescriptive comme une règle de design stricte. Quand le designer fait des choix de design, il doit se concentrer sur l’importance relative de tous les aspects du design, forme et fonction, à la lumière des critères de succès

Fonction et Forme

Des liens en anglais :
http://wikipedia.qwika.com/en2fr/Form_follows_function
http://www.digital-web.com/articles/form_follows_function/
http://www.smashingmagazine.com/2010/03/23/does-form-follow-function/

Texte traduit provenant de Universal Principles of Design

Compromis Flexibilité - Utilisability

Le compromis Flexibilité-Utilisabilité

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Le compromis Flexibilité-Utilisabilité est lié à une maxime bien connue : celui qui sait tout faire, ne sait rien faire.

Un design flexible propose plus de fonctionnalités qu’un design spécialisé, mais il rend ses fonctions moins efficaces. Un design flexible est par définition plus complexe et le résultat est souvent plus difficile à utiliser. Par exemple, le couteau suisse à de nombreux outils attachés qui augmentent sa flexibilité mais chaque élément est plus difficile à utiliser que l’outil unique correspondant. Bien sur il offre une flexibilité que ne peut atteindre aucun des outils individuels (à part peut être la pelle chinoise). Le compromis Flexibilité-Utilisabilité existe car prendre en charge la flexibilité implique de satisfaire un large ensemble de besoins ce qui signifie plus de compromis et de complexité dans le design.

Compromis Flexibilité - Utilisability

L’hypothèse générale est que le design devrait être toujours aussi flexible que possible. Cependant la flexibilité à un cout réel en terme de complexité, utilisabilité, temps et de budget. Généralement elle est uniquement rentable quand les futurs utilisateurs ne peuvent anticiper les besoins possibles. Par exemple, les ordinateurs sont des dispositifs flexibles qui sont difficiles à utiliser, plus difficiles par exemple qu’une console de jeux. Cependant le principal avantage d’un ordinateur c’est qu’il répond à l’incertitude et permet une grande liberté dans son utilisation. On achète un ordinateur pour répondre à une variété de besoin, la plupart n’étant pas connu au moment de l’achat.

La capacité des clients d’anticiper les futurs besoins d’un produit est une des principales indications sur leur intérêt entre la flexibilité et l’utilisabilité. Quand le public sait clairement identifier ses besoins, des designs spécialisés qui visent spécifiquement ces besoins devront être favorisés. Quand les clients ne savent pas définir précisément leurs besoins, des designs plus flexibles permettant de s’adapter devront être favorisés. Le niveau de connaissance des besoins venant à augmenter, il est alors possible de spécialiser petit à petit le design. Ce changement de la flexibilité vers la spécialisation est généralement observé et est à prendre en compte dans le cycle de vie des produits.

Texte traduit provenant de Universal Principles of Design

Cout – Bénéfice

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Le principe du coût – bénéfice est typiquement utilisé du point de vue du designer pour déterminer le retour financier sur des nouvelles fonctions ou éléments mais il peut aussi être utilisé du point de vue de l’utilisateur.

Y a-t-il un intérêt pour l’utilisateur à interagir avec votre design ?

Pour l'utilisateur, la publicité par popup n'est qu'un coût et aucun bénéfice

Pour l'utilisateur, la publicité par popup n'est qu'un coût et aucun bénéfice


La publicité avec de l'intéractivité permet d'améliorer le coût - bénéfice pour l'utilisateur

La publicité avec de l'intéractivité permet d'améliorer le coût - bénéfice pour l'utilisateur

La qualité d’un design peut être déterminé par ce principe. Quelle est la bonne longueur d’un texte pour faire passer un message ? Quel est le temps maximum qu’une personne est prête à attendre pour voir s’afficher une page web ? La réponse à ces questions dépend du bénéfice que l’utilisateur y reçoit. L’utilisateur peut être prêt à attendre une dizaine de secondes si le site web lui apporte un grand service. Réduire les coûts d’utilisation améliore la qualité d’un design mais réduire au point de nuire au bénéfice que l’utilisateur en tire est une erreur.

Une erreur classique concernant l’application de ce principe de coût – bénéfice est de présumer quels aspects du système seront perçus comme un coût ou comme un bénéfice. Par exemple, une fonctionnalité qui motive le designer ne sera peut être jamais utilisée ni même remarquée. Celle-ci, dans la plupart des cas, augmente le coût de l’interaction en augmentant la complexité du système. Pour éviter ça, il faut étudier comment les utilisateurs interagissent avec le système dans l’environnement visé. Des groupes de travail et des tests d’utilisation permettent d’évaluer ce principe de coût – bénéfice pendant le développement quand l’observation naturelle n’est pas encore possible.

Texte traduit provenant de Universal Principles of Design

La règle des 80/20

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La customisation des barres d'outil est la regle des 80 20 appliquée au design

Cette règle qui s’applique à de nombreux domaines s’applique aussi au design : 80% des fonctionnalités du système sont accessibles par 20% des commandes d’où la possibilité de personnaliser les barres d’outils.

Cette règle est utile pour concentrer les ressources et ainsi concevoir une meilleure efficacité du design. Par exemple, si les 20% de fonctionnalités critiques d’un produit sont utilisées 80% du temps, le design et les tests devraient se concentrer principalement sur celle-ci.  Les 80% de fonctionnalités restantes devraient être réévalué pour vérifier leur valeur dans le design.

Tous les éléments d’un design ne sont pas égaux. Il faut alors utiliser la règle des 80/20 pour déterminer la valeur d’un élément, cibler les zones de redesign et d’optimisation et concentrer les ressources de manière efficace. Quand le temps et les ressources sont limitées, il faut résister à corriger et optimiser le design derrière les 20% de fonctionnalités critiques.

Texte traduit provenant de Universal Principles of Design

Yannick Grenzinger

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